• La vision du Cameroun

La vision de l’Etat du Cameroun déclinée dans le Document de Stratégie pour le Croissance et l’Emploi (DSCE), consiste en la production d’un capital humain en bonne santé et capable de soutenir la croissance et l’emploi. Le DSCE définit une nouvelle orientation de l’Université en vue d’offrir :

• un enseignement universitaire professionnalisé ;
• une formation continue étendue et doublée d’un système de valorisation des acquis de l’expérience ;
• une maitrise réelle des effectifs indispensables pour garantir la qualité de la formation ;
• un renforcement du dispositif d’orientation universitaire.

Pour le DSCE, le Gouvernement camerounais poursuivra les investissements en infrastructures, en privilégiant l’implantation des Établissements dans les sites viabilisés bénéficiant des services vitaux (eau, électricité, technologies de l’information et de la communication, structures sanitaires) et permettant à la communauté universitaire de travailler dans des conditions satisfaisantes.

• Les grandes orientations de la politique de l’enseignement supérieur

La loi n° 005 du 16 avril 2001 d’orientation de l’enseignement supérieur au Cameroun prône :

• la promotion de la science, de la culture et du progrès social ;
• la promotion sociale, avec la participation des structures nationales compétentes et des milieux socioprofessionnels, notamment, en ce qui concerne la définition des programmes et l’organisation des enseignements théoriques, des travaux pratiques et des stages ;
• l’appui aux activités de développement ;
• la formation et le perfectionnement des cadres ;
• l’alinéa 4 de l’article 11 de la loi d’orientation suscitée stipule : « L’enseignement à distance est reconnu et encouragé comme mode alternatif de développement de l’enseignement supérieur… ».
  • Les orientations découlant de la stratégie pour la croissance et l’emploi.

S’appuyant sur les lois citées plus haut et sur la vision de développement du pays à l’horizon 2035, le DSCE prescrit une réorganisation du secteur de l’éducation et de la formation en vue d’offrir :

• un enseignement universitaire professionnalisé ;
• une formation continue étendue et doublée d’un système de valorisation des acquis de l’expérience ;
• la maîtrise réelle des effectifs indispensables à la qualité de l’enseignement, ce qui suppose la définition d’un système de régulation des flux transparents et crédibles ;
• le renforcement du dispositif d’orientation universitaire et professionnel.

L’ensemble de ces orientations nécessite la mise en œuvre des réformes d’ordre général, institutionnel, pédagogique et surtout leur implémentation effective.

• La vision de l’Université Protestante d’Afrique Centrale (UPAC)

À la faveur des mutations induites par la réforme du LMD, l’Université Protestante d’Afrique Centrale entend désormais se positionner comme un pôle d’excellence et de compétitivité attractif, non seulement au sein du système universitaire camerounais, mais aussi dans la sous-région d’Afrique Centrale. Cette mission lui semble naturelle et inévitable d’autant plus qu’elle capitalise aujourd’hui l’essentiel du potentiel humain et de l’expertise scientifique requise à cet effet.

Pionnière avant l’Université Fédérale du Cameroun, et de l’Université de Yaoundé, l’Université Protestante d’Afrique Centrale assume aujourd’hui, une tradition de formation de cinquante années et dispose d’un personnel enseignant de qualité dans de nombreuses spécialités de même qu’elle bénéficie d’un important espace d’investissement infrastructurel ; ce sont là autant d’atouts qui peuvent accélérer la réalisation d’une telle ambition.

Le bénéfice à tirer de ce repositionnement de l’Université Protestante d’Afrique Centrale dans le système universitaire camerounais et sous-régional est à percevoir aussi bien au sein de cette Université qu’au sein des autres universités nationales et sous régionales dans la mesure où une telle option permettra d’assurer, à bon niveau, la formation des formateurs de ces institutions et d’induire une masse critique utile à toute la sous-région.

Pour atteindre cet objectif, l’Université Protestante d’Afrique Centrale a besoin d’effectuer sa propre mue par un regard critique sur son mode de fonctionnement décliné dans une politique d’avenir : le PSD 2033.

Le PSD 2033 est donc la boussole qui permettra à l’Université Protestante d’Afrique Centrale d’atteindre le cap tant souhaité. Cela suppose qu’elle prend l’option de mieux s’insérer dans le tissu social et économique pour apporter sa nécessaire contribution au DSCE.

L’un des objectifs clés est celui de la professionnalisation des enseignements. C’est à cet effet qu’une réforme curriculaire a été engagée. À terme, il s’agira de donner corps à l’objectif « Un étudiant, un emploi, une entreprise » fixé par le gouvernement camerounais. Des études devront être menées à cet effet, non seulement pour établir la carte des emplois offerts par la société actuelle, mais aussi pour mettre en place une politique de formation conduisant à ces emplois.

L’Université Protestante d’Afrique Centrale s’engage, par le fait même, à répondre plus adéquatement à la demande sociale. Elle devra pour cela :

• diversifier son offre de formation ;
• créer des passerelles entre les filières ;
• adopter des mécanismes modernes de gestion ;
• connecter ses étudiants, ses enseignants et ses chercheurs aux meilleurs réseaux mondiaux de formation et de recherche ;
• se décloisonner afin d’interagir avec les milieux socioprofessionnels ;
• accroitre sa capacité d’accueil et d’encadrement ;
• prendre en compte le facteur handicap dans l’aménagement des espaces et la construction des infrastructures ;
• promouvoir une gouvernance sociale permettant non seulement la saine émulation mais aussi la promotion de l’égalité des chances.

Il lui faudra, en somme, se conformer aux standards internationaux de formation et de recherche, afin de crédibiliser son action et de s’imposer au plan international comme une université de référence et le porte étendard de l’intelligentsia camerounaise.

L’atteinte de cette vision au cours des dix prochaines années devrait permettre à l’Université Protestante d’Afrique Centrale d’entrer dans le 3^ème millénaire sur des bases solides, susceptibles de la placer concurrentiellement en bonne position face aux autres Universités aussi bien au Cameroun, en Afrique, que dans le monde.